vendredi 30 juin 2017

L'excès de Sel Raffiné Endommage le Cerveau




Il faut privilégier un sel équilibré en sels minéraux 
plutôt qu’un sel contenant 99% de sodium

L’idée reçue selon laquelle le sel serait mauvais pour la santé est largement répandue. La conséquence est que beaucoup de personnes se limitent en sel et se retrouvent carencées en sels minéraux. Ce n’est pas nécessairement le sel qui est malsain pour nous, mais plutôt le sel raffiné de table qui est mauvais pour notre santé. Consommer trop peu de sel peut être aussi mauvais qu’en consommer trop.

Le sodium est un nutriment essentiel nécessaire pour le maintien du volume plasmatique, l’équilibre acido-basique, la transmission des influx nerveux et le fonctionnement normal des cellules.

On considère que 4 g de sel quotidien sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. En effet, le sel intervient dans la transmission des signaux nerveux, dans la contraction des muscles, dans le fonctionnement des reins et dans l’hydratation générale. Concernant ce dernier point, c’est le sodium qu’il contient qui régule la répartition de l’eau corporelle, participe aux mouvements de cette eau et dans les échanges hydriques entre les milieux interne et externe de la cellule.

Sans sel = aucune conductivité = aucune vie
Le sel naturel est un sel non raffiné qui a conservé toute sa richesse naturelle en sels minéraux et ses qualités nutritionnelles. Il ne subit pas de procédé de transformation ou d’ajout d’additifs.

Le sel industriel est le sel raffiné qu’on retrouve dans l’alimentation transformée et le sel de table.

Depuis 60 ans, l'industrie agro-alimentaire raffine le sel pour mieux le conserver. On le chauffe à très haute température afin de le débarrasser de ses impuretés. Or, les impuretés en question sont des minéraux de haute qualité.

Le but de ce processus coûteux et complexe de raffinage du sel est d’obtenir un puissant réactif, le chlorure de sodium, composant de base dans l’élaboration de produits chimiques de synthèse, dans la production de matières plastiques, de papier, d’huiles minérales, d’agents de démoulage, etc.

Dans l’alimentation, le sel peut provenir des aliments transformés, soit parce qu’ils sont particulièrement riches en sel (plats préparés, viandes transformées comme le bacon, le jambon et le salami, fromage, produits de grignotage salés, nouilles instantanées, etc.), soit parce qu’ils sont souvent consommés en grandes quantités (comme le pain et les produits céréaliers transformés). Le sel est également ajouté en cours de cuisson (sous forme de bouillon ou de bouillon cubes) ou sur la table (sauce soja, sauce de poisson, sel de table).

Le procédé de raffinage du sel le convertit en un élément toxique pour l’homme. Du point de vue chimique, en raffinant le sel, il est dépourvu des 84 oligo-éléments essentiels à la vie. En entrant dans l’organisme, cette molécule artificielle, pourvue de nombreux radicaux libres, tend à reprendre sa forme moléculaire d’origine en récupérant les oligo-éléments qui lui ont été retirés lors de son raffinage, auprès des tissus osseux et du plasma, entrainant ainsi une déminéralisation et une acidification du milieu avec des conséquences désastreuses.


Lorsque la consommation est excessive il arrive un moment où le corps ne peut plus consacrer à ce travail de désintoxication plus d’eau cellulaire et il utilise une autre voie pour résoudre le problème : la cristallisation des os et des articulations. Pour ce faire, les acides aminés d’origine animale se lient avec le chlorure de sodium et se déposent sous forme de cristaux d’acide urique donnant lieu à la formation de calculs rénaux et de la vésicule biliaire, ainsi que l’arthrite, l’arthrose et les maladies rhumatismales.

Il faut donc privilégier un sel équilibré en sels minéraux plutôt qu’un sel contenant 99% de sodium.


L'excès de sel re-programme le cerveau et provoque l’hypertension


Une équipe de la Faculté de médecine de l’Université McGill dans une étude publiée dans la revue Neuron en janvier 2015, en étudiant le cerveau de rats a découvert que la consommation de grandes quantités de sel alimentaire provoquait des modifications de circuits cérébraux clés.

Les chercheurs ont trouvé qu'une consommation non modéré de sel dans de l'alimentation quotidienne provoque des changements dans le circuit hypothalamus, une structure cérébrale qui jette un pont entre le système endocrinien et le système nerveux. Parmi ses compétences il y a le contrôle de la pression artérielle, le métabolisme, l'appétit, la reproduction ou la réponse du corps au stress.

La consommation de fortes quantités de sel alimentaire pendant une certaine période chez le rat entraînait une altération biochimique au niveau des neurones qui libèrent la vasopressine dans la circulation générale. Cette altération, qui touche une molécule neurotrophique appelée BDNF (brain-derived neurotrophic factor, ou facteur neurotrophique dérivé du cerveau), empêche l’inhibition de ces neurones par d’autres cellules.

Les résultats de cette étude révèlent qu’une forte consommation de sel empêche l’inhibition, par le circuit de détection de la tension artérielle, des neurones à vasopressine. La neutralisation de ce mécanisme de sécurité naturel permet à la tension artérielle de s’élever lorsque de fortes quantités de sel sont consommées pendant une longue période de temps.


Le sel, aussi dangereux que la cocaïne pour le cerveau


Des experts de la Société espagnole d’études cardiologiques ont conclut (en mars 2014) que la consommation de sel de table comme celle de la cocaïne, induit un changement dans le tissu nerveux hypothalamique, ce qui provoque dans le sang un excès des hormones dopamine et orexine, responsables de la sensation de plaisir et de satisfaction.

La surconsommation est dangereuse car elle provoque une augmentation de la pression artérielle, ce qui se transforme au fil du temps en hypertension chronique. Mais surtout, elle forme un cercle vicieux, en multipliant et activant les neurotransmetteurs qui propagent à travers le système nerveux le signal de mieux vivre avec beaucoup de sel. En réponse, le corps a besoin de plus de sel.

Le sentiment est faux, comme dans le cas des drogues fortes comme la cocaïne.

Les chercheurs pensent que l’on doit continuer à intensifier la régulation de la fabrication du pain, l'un des produits responsables de la “surdose” de sel. La réduction d'un gramme par an de ce sel présent dans les produits de boulangerie pourrait normaliser la consommation au fil du temps. L’Organisation mondiale de la santé recommande de consommer entre 5 et 7 grammes de sel par jour.


Sel toxique et sel sain

Sel de table


Le sel raffiné, dit "sel blanc" ou "sel de table" est un sel "chimiquement pur", composé à 99,9% de chlorure de sodium.

Le sel commercial est raffinée et subi des transformations : par un séchage à une chaleur qui dépasse 1,000 degrés, lequel détruit les substances bénéfiques dans le sel. Cette chaleur cause aussi des altérations chimiques qui transforment le sel en chlorure de sodium, une substance qui ne fait pas de bien au corps.

Ensuite, on y rajoute des additifs chimiques pour préserver sa blancheur et la taille de ses grains (éviter qu’ils ne s’agglutinent): Iode, fluor, aluminium, glutamate. On obtient ainsi un sel très blanc, sans goût particulier, sans oligo-éléments, très sec et d'aucune utilité pour la santé.

Le sel de table a été complètement vidé de ses minéraux  la partie la plus nutritive du sel  au cours du processus de fabrication.

Les conséquences de l’ajout d’additifs


* Ces additifs sont responsables de la formation de nitrates dans l’estomac, ces derniers étant les substances carcinogènes les plus agressives.

* Ils sont responsables de réactions allergiques.

* L’ajout d’iodure peut causer une hyperthyroïdie, une thyroïdite auto-immune et une diminution de la fertilité.

* Le fluor est associé à des troubles neurologiques et endocriniens qui affectent le système nerveux, provoquant un trouble du déficit de l’attention (TDA) chez les enfants et les adultes.

* L’hydroxyde d’aluminium ajouté afin d’éviter le compactage est associé à des dysfonctionnements neuronaux tels que la maladie d’Alzheimer.

* D’autres méfaits du sel raffiné sont la rétention d’eau, l’obésité, la cellulite et la sclérose par cristallisation de cette molécule lorsqu’elle ne parvient pas à être éliminée par les reins.


Sel de mer


Le sel de mer non-raffiné est un sel naturel, réputé pour ses goûts et ses diverses personnalités. Il est obtenu par évaporation de l’eau de mer dans des bassins peu profonds ; le temps idéal est ensoleillé, sec, avec du vent pour faciliter la cristallisation du sel et son évaporation. Le sel marin est ainsi récolté dans des marais salants.

C'est un produit riche en oligo-éléments et électrolytes: Potassium, magnésium, calcium, souffre, et en moindre quantité fer, manganèse, zinc, iode.

Notre corps n’a besoin que de petites quantités de ces nutriments, mais ils sont absolument vitaux pour toute une variété de fonctions dans l’organisme. Ils ont un rôle clef dans la production d’enzyme ainsi que dans le système immunitaire, et la fonction surrénale et thyroïdienne.

Le sel de mer non-raffiné permet au corps d’atteindre un équilibre d’eau à la fois à l’intérieur et en dehors des cellules. Avec un sodium naturel adéquat et de l’eau pure, des maladies comme la goutte, les crampes musculaires, la rétention d’eau et l’œdème disparaissent.

Ses principales fonctions physiologiques sont :


* Il aide à la production de la bile.

* Il augmente le mouvement péristaltique de l’intestin, contribuant ainsi à une bonne digestion.

* Il alcalinise le sang, luttant ainsi contre l’effet acidifiant de l’alimentation actuelle.

* Le sodium est impliqué dans la conduction d’influx nerveux et favorise également la contraction musculaire.

* Il rend les aliments plus nutritifs et renforce leur saveur, tout en apportant de l’énergie et de la vitalité.

* Il stimule la fonction rénale et son utilisation adéquate favorise l’absorption du calcium et l’utilisation des nutriments en général.

* Il est considéré comme un aliment purificateur, et en tant que tel, il aide l’organisme à éliminer les toxines.

Les bienfaits du sel


Fonctions digestives. Le sel apporte le chlore pour permettre à l’estomac de fabriquer de l’acide chlorhydrique, et du sodium au foie pour fabriquer les carbonates de sodium de la bile. On peut ainsi déterminer l’état du foie par l’analyse du passage hépatique  de l’eau au travers du rapport Sodium/Potassium.

Fonction cellulaire. Le sodium est au cœur du fonctionnement de la cellule et constitue un électrolyte majeur. Il permet au travers des canaux sodiques la prise en charge et l’assimilation des minéraux et vitamines dans l’intestin. Les vitamines C et B, mais aussi le calcium, magnésium dépendent du sodium et donc du sel.

Fonction rénale. 80% du travail rénal consiste en la récupération du sodium. Si le niveau de ce minéral devenait trop bas, dans le meilleur des cas, des acidités gastriques, dans le moins bon, de l’hypertension, une déshydratation extra-cellulaire, une destruction des os, des AVC.


Equilibre acido-basique et fonction collagène. Le chlore est acide, le sodium, alcalin et l’association des deux dans l’organisme donne le NaCl, un aliment équilibré du point de vue acido-basique. De plus, le déficit en sel entraîne un blocage de l’information de la structure du collagène et un blocage de l’implantation du calcium dans les os.

Le sodium, élément chimique de nos 5 sens. Au cœur du fonctionnement cellulaire, le sodium fait fonctionner nos 5 sens en association avec le calcium et nos messagers chimiques que sont les hormones.


La meilleure façon de consommer du sel est de le consommer à travers des aliments frais, qui le contiennent de manière biologiquement assimilable, sous la forme de sel marin non raffiné et en petites quantités.

Aliments avec une forte teneur en sodium


* charcuterie
* lardons
* plats de commerce déjà préparés (pizzas, sauces pour pâtes, plats cuisinés, etc.)
* bouillons en cube
* poissons fumés ou marinés (par ex anchois)
* aliments en conserve
* fromages
* produits de boulangerie
* sauces asiatiques
* fruits de mer.

Aliments avec très peu contenu de sodium


Les fruits et légumes. En outre, ils sont pleins de potassium, ce qui aide à équilibrer le sodium avec les autres aliments.

Lire les étiquettes


Les aliments conditionnés et traités sont des sources cachées de sel commercial. Il faut éviter ces types d’aliments autant que possible, et bien vérifier les étiquettes sur les autres aliments à acheter. Même les viandes fraiches sont souvent conditionnées avec du bouillon fabriqué avec du sel raffiné. On estime que les aliments transformés à des fins commerciales sont responsables de 77% de l'apport en sodium.


L’équilibre sodium-potassium


Le potassium est un nutriment essentiel au maintien du volume total de liquide dans l’organisme, à l’équilibre acido-basique et électrolytique, ainsi qu’au fonctionnement normal des cellules.

Il a été montré que le ratio sodium/potassium est déterminant. Le ratio idéal est de 1 pour 3, ce qui veut dire qu’il faudrait consommer 3 fois plus de potassium que de sodium (en mg), alors que c’est plutôt l’inverse qui se passe avec l’alimentation occidentale moderne.

La voie d'entrée normale du potassium dans le corps est par la bouche, soit sous forme de nourriture, ou quelquefois sous forme de solution faite de chlorure de potassium hydrosoluble à 100% dissout dans du jus de fruit. Quand le potassium passe par le transit digestif, les cellules extraient ce dont elles ont besoin et l'excédent est ensuite rejeté hors du corps, partiellement comme déchet solide, mais surtout par les reins sous forme d'urine.

Il a été prouvé qu’une consommation suffisante de potassium réduit la mortalité cardio-vasculaire en diminuant la pression artérielle.

Aliments pauvres en sodium et riches en potassium


* avocats
* abricots
* pommes
* papaye
* melon
* bananes
* cacahuètes (non salées), noix et autres fruits secs
* légumes secs
* brocoli
* épinards
* tomates
* patates douces
* yaourt
* viande rouge et blanche.


Le sel, le vrai, est donc excellent à la santé, autant en raison des minéraux et oligo-éléments qu’il apporte qu’en raison du sodium lui-même qui fait partie des éléments indispensables à un bon fonctionnement et chaque cellule doit contenir du sodium pour fonctionner correctement. Le sel c’est la vie.


Voir aussi…


jeudi 22 juin 2017

Le Langage des Signes pour Bébés



Les signes aident à un développement intellectuel et émotionnel plus précoce


Une nouvelle tendance en éducation réduit l'écart entre le stade de babillage et les mots. Les bébés pré-verbaux peuvent dire ce qu'ils veulent bien avant de pouvoir parler, en communiquant avec la langue des signes.

Le langage des signes est une façon de communiquer avec le bébé avant qu’il puisse parler. Généralement utilisé chez l’enfant de 6 à 24 mois, ce mode de communication regroupe des signes correspondants à des mots courants comme dodo, lait, manger, etc. Afin que le bébé puisse exprimer ses besoins, les gestes enseignés sont adaptés à son développement et à sa motricité. Cette communication gestuelle permet aux tout-petits de s’exprimer et se faire comprendre avant l’arrivée du langage.

Plus de 30 années de recherches ont montré que la langue des signes peut aider à combler le fossé entre la compréhension et la production de la parole. En effet, le développement psychomoteur permet de mobiliser les mains et de réaliser des gestes pour communiquer. Même si les bébés ne parlent pas encore, ils comprennent tout et sont déjà capables d’apprendre une langue. Utilisée précocement, la langue des signes équilibre les émotions et favorise l’estime de soi du bébé grâce à sa capacité à se faire comprendre sans frustration.


Origine de la langue des signes pour bébés


Dans les années 80, Joseph Garcia, un universitaire américain, s'est penché sur les effets que la langue des signes engendre sur les tout-petits. Il y a découvert que les enfants issus des familles de malentendants arrivent plus tôt à communiquer notamment par un langage des signes simplifié.

Effectivement, à partir de 5 à 6 mois les enfants partent à la découverte de l’univers qui les entourent. Ils bougent, tapent dans leurs mains, observent, écoutent, c’est le moment opportun pour essayer d’entrer en contact avec eux.

A la suite de son observation, Joseph Garcia publie “Sign with your baby”, et créé la langue des signes pour bébé (LBS). Ce n’est qu’en 2005 que la LSB arrive en France.


Application


La langue des signes pour les bébés emprunte à la Langue des Signes Française  la langue des sourds  des éléments de vocabulaire choisis pour correspondre à la vie quotidienne des tout-petits. Elle consiste à traduire uniquement des mots et non pas des phrases. Ce vocabulaire, utilisé correctement, permettra à un enfant de mieux comprendre le monde dans lequel il grandit, puis de s'exprimer, en attendant de maîtriser suffisamment la mécanique complexe de la parole pour pouvoir parler.

L’acquisition du langage parlé n’est pas qu’une question de bonne volonté du nourrisson, il s’agit du résultat d’une maturation physique, d’un travail moteur et d’un mimétisme acoustique. L’utilisation des mains, que se soit pour attraper, caresser quelque chose ou pointer du doigt, se fait beaucoup plus tôt et c’est en exploitant cette compétence que l’on peut permettre à un jeune bébé ou à un tout-petit entendant de s’exprimer sur des thématiques qu’il ne pourrait aborder verbalement.

Durant cette période, le bébé comprend plusieurs mots, mais n’est pas en mesure de les dire, ce qui peut être frustrant. Il est toutefois déjà capable de communiquer à l’aide de gestes. Par exemple, il montre du doigt, ou tend les bras. L’apprentissage de nouveaux signes peut donc l’aider à communiquer plus clairement ses besoins. Toutefois, même si les signes peuvent être utiles pour aider la communication au début, leur apprentissage n’est pas essentiel.

Utiliser des signes avec le bébé peut aussi aider les parents à adopter de bonnes attitudes de communication. Lorsqu’on fait le signe, cela incite en effet à attendre que l’enfant nous regarde pour lui parler, à se mettre à sa hauteur ou encore à parler moins vite.

Les signes facilitent les échanges, la compréhension entre l’enfant et ses parents et permettent parfois d’éviter les pleurs, les colères et la frustration chez le tout-petit.

Aucun impact sur l’acquisition du langage. Contrairement à ce que pourrait penser certains parents, la langue des signes n’empêche pas les enfants de développer le langage. Le signe est un outil qui accompagne la parole, en aucun cas il ne la remplace. Les bébés qui signent ont plus d’aisance à l’oral et ont même tendance à parler plus tôt que les autres.

L’enfant qui signe a davantage confiance en lui. Il n’aura plus à se focaliser sur la communication de base et développera, par ailleurs, sa curiosité. Quand il parviendra à prononcer les mots, l’enfant abandonnera progressivement les signes car il n’en aura plus besoin.


Quand commencer ?


Il est conseillé de commencer l’apprentissage du langage des signes à partir de l’âge de 6 mois. C’est vers cette période que le bébé commence à être plus attentif aux demandes. C’est également à cet âge qu’il amorce tranquillement son réflexe d’imitation en reproduisant quelques-uns de vos gestes. Puisque le bébé développe davantage ses aptitudes psychologiques et sa motricité vers l’âge de 8 mois, il faut s’attendre à ce qu’il émette ses premiers signes entre 8 et 14 mois.

Si on le souhaite, on peut commencer à signer dès la naissance de l'enfant. Cela va lui permettre d'enregistrer les signes et aux parents de bien les maîtriser pour se sentir ensuite plus à l'aise. Mais, la plupart des parents commencent à signer quand l'enfant a autour de 10 mois.

Le bon indicateur c'est quand l'enfant se met à pointer du doigt. Cela signifie qu'il a suffisamment développé la motricité de ses mains pour le faire et qu'il est capable d'associer intellectuellement un geste à une action. Enfin, si les deux parents signent, c'est mieux. L'enfant apprendra plus vite.


Comment apprendre les signes de base ?


Pour débuter, on choisit dans le langage des signes pour bébé les mots les plus courants que l’on estime importants dans les interactions familiales quotidiennes, afin que le bébé nous communique ses besoins essentiels : téter, dodo, maman, papa, boire, manger, mal, etc.

On parle à son bébé en associant un signe avec un mot. Refaire systématiquement le signe lorsque le mot est employé.

En général les enfants commencent à signer vers l’âge de 10 à 12 mois. Donc bien avant l’acquisition d’un langage parlé élaboré.

Pour que l’expérience soit un succès, une règle demeure essentielle : prononcer le mot à enseigner en faisant le geste en même temps.


Quelques conseils


* Il est important de toujours dire le mot en même temps que l’on exécute le geste afin que le bébé fasse la bonne association et d’encourager l’expression verbale.

* Répéter le mot et le signe à quelques reprises lors de l’apprentissage.

* Intégrer graduellement d’autres mots.

* Se limiter à 4 ou 5 mots au début, les plus courant et augmenter petit à petit… Certains enfants signent plus de 50 mots.

* Lors de l’apprentissage, éviter les longues phrases. Dire le mot et faire le signe.

* Aider le bébé à faire le signe, s’il est coopératif.

* Ne pas manipuler soi-même les mains de son bébé car il a besoin d'apprendre par lui-même.

* Cesser de signer un mot dès que l'enfant sait le prononcer. Et à mesure que l'enfant apprend à parler, le langage des signes disparaît naturellement.


Les bienfaits de la langue des signes pour le bébé


* Permet au bébé d’exprimer ses besoins et réduit les frustrations.

* Permet d’établir un lien d’attachement plus fort et unique avec le bébé.

* Aide au développement de la confiance en soi.

* Aide à un développement intellectuel et émotionnel plus précoce.

* Permet de mieux comprendre les premiers mots parlés.

* Stimule l’apprentissage du langage oral car le bébé comprend mieux les principes de la communication et il y prend une part active.


Le signe crée un lien plus fort


Pratiquer la langue des signes avec son bébé a plus d’un avantage, pour lui comme pour la mère. En utilisant la langue des signes, le petit peut facilement dire qu’il a faim, qu’il a sommeil, qu’il faut lui changer la couche ou qu’il a eu peur de quelque chose que l’on n’avait pas remarquée. La communication est facilitée, on comprend mieux le bébé.

Cela permet de renforcer les liens. En s’exprimant avec les signes, le tout-petit se fait comprendre plus rapidement et n’a alors plus besoin de recourir aux pleurs. Il se sent plus écouté, plus en confiance aussi. Il est moins frustré de faire passer un message et d’être incompris, d’où également une diminution des colères.

Pratiquer la langue des signes avec son enfant, c’est vraiment le considérer comme une personne à part entière, avec des désirs, des émotions et des envies, et c’est lui donner la possibilité de les exprimer. Le langage des signes permet d'améliorer les interactions entre les parents et leur bébé à un âge où celui-ci a du mal à exprimer ce qu'il ressent et ce qu'il pense. A condition que cela reste ludique et transitoire. Cela ne doit pas devenir un langage codé.

On crée ainsi un lien plus fort avec lui en se mettant à son niveau, dans son champ de vision afin de mieux capter son attention. Par ce biais, on s'aperçoit d'ailleurs que les bébés ont une compréhension beaucoup plus précoce qu'on ne l'imagine.


En savoir plus :


* Pour apprendre la langue des signes, le diaporama : "Langue des signes pour bébés : mode d’emploi".

* 10 gestes essentiels pour communiquer avec Bébé par Sandy Lemée :

* Afin de vous faciliter la tâche et d’avoir toujours une référence visuelle sous les yeux, il est possible de se procurer une affiche de signes.

* Camille Beunier, formatrice en Langue des Signes Bébé (www.par-le-signe.fr)