mercredi 5 avril 2017

L'Utilisation des Mobiles Intelligents – Smartphones – Modifie le Cerveau



Téléphones et tablettes modifient le fonctionnement du cerveau et font des utilisateurs 
des êtres oublieux, mais en même temps, ils contribuent au processus plus rapide de la réalité


L’arrivée du Smartphone dans notre quotidien a incontestablement changé nos vies.

Le cerveau n’est pas une matière inerte et figée mais c'est une véritable unité centrale de l’être humain. Il est d’une très grande plasticité, les connexions neuronales évoluent tous les jours et la stimulation du cerveau déclenche la création de nouveaux circuits de neurones. Cette stimulation permet le processus classique de l’apprentissage et cela a permis à l’être humain de s’adapter et d’évoluer. Les outils numériques étant de puissants stimulateurs, ils participent, comme d’autres éléments, à la modification de notre cerveau.

D'ici 2017, les estimations prédisent qu'un tiers de la population mondiale sera détenteur d'un Smartphone. Cela représente au moins de 2,6 milliards d'utilisateurs à travers le monde. Et pour beaucoup, le téléphone portable est devenu un objet indispensable du quotidien. Pour communiquer, échanger avec les autres, mais aussi suivre l'actualité ou même se divertir. En moyenne, les utilisateurs passeraient au moins de 4,7 heures par jour sur leur Smartphone.


Notre vie technologique renforce le cerveau comme un muscle


Quand nous marchons tranquillement dans la rue, téléphone en main, nous ne réalisons pas que nous soumettons notre corps à un exercice constant numérique : nos doigts, notre vue, notre colonne vertébrale et, bien sûr, notre cerveau.

Les régions du corps avec plus d’activité sensorielle  comme les doigts, la mâchoire, les yeux ou la langue  sont celles qui plus activement modifient notre cerveau. Chaque région a une zone de traitement spécifique dans notre centre émotionnel : le cortex somato-sensoriel. Situé derrière le sillon central du cortex primaire, le cortex somato-sensoriel est très flexible et différent pour chaque personne.

L'utilisation continue de l'Internet par le biais des ordinateurs, tablettes et Smartphones, modifie la structure du cerveau des plus petits. Et bien sûr, également celle des adultes.

L'une des principales caractéristiques de notre cerveau est son énorme plasticité. Cette plasticité est celle qui permet aux structures cérébrales, que précédemment on les croyait fixes et statiques, soient capables de se modifier pour répondre aux nouveaux besoins ou circonstances. Ces changements sont importants et se produisent à une échelle physique.

Chaque fois que nous développons une nouvelle aptitude, ou apprenons une nouvelle compétence, de nouvelles synapses se produisent entre les neurones, épaississent et renforcent des connexions et même de nouveaux neurones sont fixés principalement dans l'hippocampe, la région responsable de l'enregistrement précisément des faits nouveaux.

L'utilisation quotidienne des outils numériques tels que les moteurs de recherche, stimule considérablement le travail des zones du cerveau consacrées à la prise de décision et résolution de problèmes. Ces zones sont à peine activées chez les personnes qui n'utilisent généralement pas ces outils numériques.

Les experts, basés sur leurs études, ont affirmé que l'utilisation de Smartphone peut avoir un impact sur le développement social et affectif des enfants, peut mettre en danger nos habitudes de sommeil et peut même rendre certaines personnes en penseurs paresseux.


Surfer sur un Smartphone modifie le cerveau


Des chercheurs des universités suisses de Zurich et Fribourg, dans une étude publiée dans la revue scientifique Current Biology en décembre 2014, ont décidé explorer comment l’utilisation du Smartphone à écran tactile modifie en permanence le fonctionnement du cerveau.

Les chercheurs ont examiné pendant plusieurs mois les encéphalogrammes de 37 personnes âgées de 19 à 34 ans : 26 détenteurs de téléphones portables à écran tactile et 11 détenteurs de téléphones d'ancienne génération à touches, sans écran tactile.

Ils sont parvenus à la conclusion que les zones du cerveau contrôlant le pouce, l'index et le majeur  le cortex somato-sensoriel  étaient plus développées chez les utilisateurs de Smartphones. Plus les propriétaires de Smartphones avaient utilisé leur appareil durant les 10 jours précédant, plus le signal observé dans le cerveau était marqué; les autres ne présentaient pas un tel signal.

La zone la plus sensible est celle contrôlant le pouce. Cette zone réagit quasi quotidiennement à des utilisations du Smartphone, plus le temps est court entre l'utilisation du pouce (et l'encéphalogramme), plus le potentiel de la zone du cortex associée est important.

Le processus de sensibilité du cortex dans le cerveau contemporain est modifié continuellement par l'utilisation de la technologie digitale.

Les scientifiques savent depuis la fin du XIXe siècle qu’à chaque région de notre corps est dévolue une zone cérébrale spécifique du cortex moteur primaire qui en contrôle le mouvement. La surface de cette zone dépend étroitement de la fréquence et de l’utilisation de la région en question. Ainsi, les mains et les doigts occupent une place plus importante que les autres parties du corps.


Lire sur Smartphone ou tablette avant de dormir a des conséquences sur le sommeil


Selon une étude de l’Hôpital Brigham and Women à Boston, Massachusetts, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences en 2014,  lire avant de dormir pourrait avoir une incidence pour toute personne qui utilise ordinateur portable, Smartphone ou certains téléviseurs avant de se coucher.

L’étude a duré deux semaines pendant lesquelles les douze participants ont lu sur un iPad pendant quatre heures avant de se coucher durant cinq jours d’affilée, un processus qui a été répété avec les livres imprimés. Pour certains, l’ordre était inversé : ils commençaient avec des livres imprimés puis passaient sur tablette.

Les chercheurs ont constaté que les lecteurs sur iPad mettaient plus de temps à s’endormir, avaient la sensation de moins bien dormir et avaient une phase plus courte de sommeil paradoxal que les lecteurs de livres imprimés. Les lecteurs sur iPad secrétaient également moins de mélatonine, cette hormone qui aide à réguler le sommeil. Ils étaient également plus fatigués que les lecteurs de livres le lendemain, même si les deux ont obtenu moins de huit heures de sommeil.

La faute à la lumière bleue émise par les LEDs des écrans des terminaux numériques, qui perturberait sensiblement la sécrétion de mélatonine, indispensable à une bonne qualité de sommeil.


Tablettes et Smartphones empêchent les enfants de dormir


Selon une étude américaine réalisée par l'Institut de Santé publique à l'Université de Californie à Berkeley, publiée dans la revue Pediatrics en janvier 2015, les enfants qui ont accès à des tablettes ou des Smartphones dans leur chambre bénéficient de moins de sommeil que ceux qui n'en n'ont pas.

L'étude a été menée sur 2.048 enfants entre 10 et 13 ans, scolarisés dans le Massachusetts. Elle montre que, sur l'ensemble des collégiens étudiés, ceux qui disposent de tablettes et de Smartphones dans leur chambre la nuit dorment en moyenne 21 minutes de moins que leurs camarades qui n'en sont pas dotés.

En outre, les enfants qui ont une télévision au pied de leur lit voient leur sommeil amputé de 18 minutes par rapport à ceux qui n'ont pas de télécommande à portée de main.


Les Smartphones peuvent rendre le cerveau paresseux


Une étude des chercheurs en psychologie de l’Université de Waterloo au Canada, publiée en Computers in Human Behaviour en février 2015, s’intéresse au lien qui existe entre les capacités analytiques des gens et leur fréquence d’utilisation des Smartphones.

Pour voir quel est l’effet de ces appareils sur notre mode de pensée, les chercheurs ont interrogé 190 participants recrutés en ligne en utilisant Amazon Mechanical Turk. Chacune des questions posées avait une réponse erronée pouvant être trouvée intuitivement et une réponse correcte nécessitant un plus grand effort de réflexion. L’enquête a également recueilli des informations sur le temps passé à utiliser les moteurs de recherche sur les Smartphones et les ordinateurs ainsi que l’utilisation des réseaux sociaux et les sites de divertissement.

Ils ont constatée que les personnes comptant souvent sur des sources d’informations externes (exemple : les moteurs de recherches) ont tendance à favoriser les réponses intuitives par rapport aux réponses analytiques.

Les résultats ont montré qu'il n'y avait généralement pas de différences entre les propriétaires de Smartphones et les non-propriétaires concernant les mesures cognitives, ce qui prouve que la possession d'un Smartphone n'est pas suffisante pour modifier les compétences analytiques d'une personne.

Les chercheurs ont cependant peur qu'un niveau élevé d'utilisation du Smartphone puisse avoir des effets négatifs sur la pensée analytique, ceci non pas à cause de l’appareil en lui-même, mais plutôt à cause de notre attitude envers ces téléphones multifonctions et de l'externalisation de notre pensée, un exemple simple est d’écrire sa liste de course sur son téléphone au lieu de tenter de la mémoriser.

Les chercheurs concluent leur rapport en remarquant que les personnes qui sont relativement moins disposées à engager des processus de raisonnement exigeants de l'effort peuvent les compenser en s’appuyant sur l’internet via leurs Smartphones, il semblerait qu'un sentiment d'incertitude pourrait inciter une personne à utiliser son Smartphone, plutôt que de s'engager dans une pensée plus analytique.


Les portables et tablettes sont dangereux pour les enfants


Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), dans une étude publiée en juillet 2016, estime qu’il existe un effet possible des radiofréquences sur les fonctions cognitives de l’enfant et que les données disponibles permettent de conclure à un effet possible des radiofréquences sur le bien-être des enfants.

L’Agence constate une augmentation de l’exposition de la moelle osseuse ou du cerveau des enfants par rapport aux autres, mise en évidence par certaine études dosimétriques, et recommande en conséquence de diminuer les valeurs limite d’exposition. Les parents doivent limiter l’utilisation par les enfants des tablettes, téléphones et autres appareils émetteurs d’ondes. Ils doivent aussi veiller à ce que le téléphone ne reste pas allumé au contact du corps (poche de pantalon ou de haut par exemple) pour éviter les éventuels effets thermiques.

Il est de toute façon très difficile d’éviter l’exposition aux sources de rayonnement électromagnétiques présentes dans l’environnement. L’Agence rappelle que ces sources sont innombrables et dépassent le cadre du téléphone portable : champs basses fréquences provenant du transport et de la distribution d’électricité, les radiofréquences issues des sources de radio et de télévision, la communication mobile et tous les appareils domestiques qui émettent des rayonnements  les dispositifs de veille-bébés, les jouets connectés, le wifi, par exemple . Mais le téléphone mobile reste la source majeure car c’est la source la plus intense.

L’Agence souligne que l’exposition commence dès le plus jeune âge à cause du développement rapide des technologies de communication mobile qui place ses sources à proximité, parfois au contact du corps, des enfants. Dès la phase de développement in utero.

Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes tactiles ou les jouets connectés peuvent avoir des effets sur les fonctions cognitives  mémoire, attention, coordination  des enfants. Le rapport a noté des effets négatifs sur le bien-être (fatigue, troubles du sommeil, stress, anxiété). Il n’a pas été possible de lier ces effets aux ondes elles-mêmes, ce serait en revanche l’utilisation du portable qui aurait ses effets négatifs.

Cette hypothèse est renforcée par le constat d’une corrélation entre un usage intensif du téléphone portable et une santé mentale affectée qui se traduit par des comportements à risque, de la dépression ou des idées suicidaires.


L'utilisation de tablettes et Smartphone pourrait nuire au développement des compétences socio-émotionnelles


Des chercheurs de l'École de médecine de l'Université de Boston, dans une étude publiée dans la revue Pediatrics en 2015, ont effectué un examen de la littérature disponible sur l'utilisation de Smartphone et iPads chez les jeunes enfants.

L'utilisation de ces dispositifs pour divertir ou apaiser les enfants, pourrait avoir un effet négatif sur leur développement social et affectif.

Les experts suggèrent que les activités pratiques et celles impliquant une interaction humaine directe l'emportent sur les jeux interactifs à l’écran.

L'utilisation d'appareils mobiles devient particulièrement problématique lorsque ces appareils remplacent les activités pratiques qui aident à développer la motricité sensorimotrice et visuo-motrice. Les chercheurs soulignent cependant qu'il y a encore beaucoup d'inconnues sur la façon dont l'utilisation de ces appareils mobiles influe sur le développement de l'enfant. Ils se sont interrogés quant à savoir si l'utilisation excessive pourrait interférer avec le développement des compétences sociales et la résolution de problèmes qui sont mieux acquis à travers le jeu non structuré et avec l'interaction par les pairs.


La sur stimulation des enfants et des adolescents provoque des troubles d'apprentissage


Des experts du groupe de Recherche, neuroplasticité et apprentissage à l'Université de Grenade, dans une étude de 2010, ont analysé la façon dont la stimulation précoce peut intervenir dans le processus d'apprentissage. Plus précisément, ils analysent in vivo l'effet qui provoque une exposition prolongée à des stimuli complexes et si elle affecte les processus cognitifs dans les stades adultes.

Il y a certains moments au cours de la formation du cerveau, allant de la période prénatale jusqu'à l'adolescence, qui influent fortement sur les facteurs environnementaux tels que l'alimentation, mais il y a d'autres circonstances qui influent sur le comportement ultérieur et le mode d'apprentissage dans les étapes adultes, telles que le type de situations auxquelles il a été exposé pendant les périodes précoces.

Après des expériences avec des bébés rats, les chercheurs ont conclu que la pratique des tâches trop complexes avant que le système nerveux soit prêt à les mener à bien, peut produire des déficits permanents dans la capacité d'apprentissage tout au long de la vie.

Cela peut répondre à deux raisons différentes : la personne est bloquée émotionnellement ou le système de la mémoire est modifié. Dans les deux cas, le résultat est le même : on apprend moins bien si des techniques complexes ont été utilisées avant que le cerveau ait été correctement formé.


Les effets négatifs des Smartphones sur la santé

Malgré l'opinion positive de la recherche, l'utilisation de la téléphonie mobile, et en particulier l'utilisation excessive, peut générer des conséquences physiques et mentales négatives.

Whatsappitis


Un tel cas est celui de la pathologie émergente appelée 'whatsappitis' qui affecte le poignet, les doigts et même le cou à la suite d'une utilisation excessive de WhatsApp. Les symptômes sont la douleur, l'enflure et la raideur, et ils augmentent avec le mouvement.

Nomophobie


C’est la relation de dépendance relative, voire d’addiction des personnes angoissées à l’idée de se retrouver sans leur téléphone mobile. Elle est assimilable à une pathologie.

La nomophobie et également le phénomène FOMO (Fear of Missing Out), qui est le fait de contrôler en permanence ses réseaux sociaux de peur de rater quelque chose, est assimilable à une forme de dépendance. Cela favorise ainsi la création d’un lien fort d’appartenance psychologique qui peut même aller jusqu’au lien affectif avec l’objet.

Cybermalaises


La désorientation (vertige, déséquilibre) est également un effet secondaire de l'utilisation des applications 3D sur mobile pour iPhone et iPad, qui génère le décalage entre le mouvement des yeux et les signaux que reçoit le système d'équilibre, et peut conduire à ressentir des vertiges, des nausées et la fatigue oculaire.

Les nausées et les problèmes de désorientation sont temporaires et ils sont surtout causés par le conflit sensoriel. Les symptômes peuvent se comparer à la lecture dans une automobile.

Dans les cas extrêmes, certains toxicomanes mobiles souffrent du 'syndrome des vibrations fantôme', ce qui signifie sentir essentiellement que le téléphone vibre même s’ils ne l’ont pas ou est désactivé.

Ondes et radiations


Selon l'Organisation Mondiale de la Santé les radiations seraient potentiellement cancérigènes pour l'humain. L'Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (Anses) signale que les radiofréquences, soit les ondes, auraient différentes conséquences et effets biologiques pour l'homme et l'animal. Il s'agirait d'une augmentation possible d'un risque de tumeur cérébrale chez les utilisateurs intensifs du portable.

Microbes et bactéries


Une étude réalisée en 2013 par le Wall Street Journal dévoile la présence de nombreuses bactéries telles que les "coliformes", qui indiqueraient une contamination fécale.

Douleurs à la nuque


Lorsque l’on penche sa tête en avant régulièrement, position que l'on adopte pour écrire un SMS, on inflige une pression supplémentaire à la colonne vertébrale. D'où des douleurs au cou, aux cervicales et à la tête.

Le smartphone est synonyme de destruction sociale


Au delà de son impact psychologique sur son utilisateur, le Smartphone a aussi affecté les rapports humains, sociaux. Alors qu’à l’origine, le téléphone portable est un outil permettant de favoriser la communication, aujourd’hui, il la tue.

L’interaction humaine a été sacrifiée pour la connexion. Nous nous reposons de plus en plus sur la technologie et de moins en moins sur nos semblables.


WhatsApp est la principale cause de distraction au travail


Une enquête de Phone House en Novembre 2014, révèle que le programme le plus populaire de messagerie instantanée aujourd'hui, WhatsApp, est la principale cause de distraction chez les travailleurs.

Le rendement au travail est essentiel pour les entreprises d'aujourd'hui. Cependant, avec l'avènement des nouvelles technologies et les possibilités qu’aujourd'hui permettent Internet et les appareils mobiles, les distractions augmentent et le Smartphone est l'une des principales distractions.

Le nom WhatsApp est une déformation de What's Up : “quoi de neuf ?” en français. WhatsApp est une application mobile multiplateforme qui incorpore un système de messagerie instantanée via Internet utilisé par un milliard de personnes. L’entreprise WhatsApp, fondée en 2009 par Jan Koum et Brian Acton, deux anciens ingénieurs de Yahoo, a été achetée par Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook en 2014 pour 1.900 millions de dollars.

32% des employés voient leur téléphone mobile au moins 4 fois par heure, et le service de messagerie instantanée WhatsApp est la distraction principale. Le degré de distraction qui génère cette application a conduit de nombreuses entreprises à restreindre l'utilisation de téléphones mobiles au cours de la journée de travail.

Les pauses et les interruptions constantes génèrent des pertes significatives et ralentissent la productivité des travailleurs. C’est un phénomène émergent sans une solution facile, car il y a une omniprésence des applications mobiles dans la vie quotidienne et l'utilisation continue peut générer du stress, réduire la productivité et causer une dépendance.

Les experts préviennent que l'utilisation de plus en plus abusive de ces ressources peut être dangereuse, comme addictif et laissant des traces difficiles à effacer. Le principal problème de l'utilisation excessive de WhatsApp est la perte de contact avec la vie réelle et la virtualisation de la vie quotidienne.

C’est également un problème pour ceux qui utilisent cette application mobile afin de tout contrôler ; par ailleurs, ils ne sont pas en mesure de discuter avec d'autres personnes, car ils sont en train de consulter constamment leur téléphone, répondant aux messages immédiatement, quelles que soient les circonstances.

De même, il est important de savoir si la personne a d'autres problèmes psychologiques tels que l'instabilité émotionnelle, faible estime de soi, incapacité à communiquer personnellement ou timidité extrême.

Alors que normalement la tendance soit à penser que les adolescents sont les plus touchés, ce mal peut arriver à tout le monde quel que soit l’âge ou statut.

Pour lutter contre cette dépendance, il est recommandé de mettre des limites de temps à l'utilisation de WhatsApp et d’effectuer une cure d’abstinence d'un ou deux mois.


Ennemis de bon sommeil


Si l'anxiété et le stress laissaient déjà leur empreinte négative sur la qualité de sommeil des gens, le fait d'être toute la journée avec les appareils mobiles en main ajoute de nouveaux composants à ce cas complexe. L'augmentation du “techno-stress”, dérivé de l'utilisation abusive des dispositifs technologiques, rend de plus en plus difficile aux gens concilier le sommeil tous les soirs.

Le déficit de sommeil a des effets négatifs sur l'humeur de la personne, la qualité de son travail, les relations familiales, la vie sexuelle et la santé en général.


Des enfants sur stimulés : comment la technologie a transformé l'enfance

Être un enfant aujourd'hui signifie être constamment exposé à trop de stimuli : entre les médias et d'autres nouvelles technologies qui permettent d'accéder à Internet presque partout et en tout, beaucoup éprouvent des difficultés à se concentrer longtemps et trouvent l'école 'ennuyeuse.

En fait, de nombreux enfants entre deux et cinq ans ont plus de compétences pour utiliser les ordinateurs, Smartphone et à surfer sur Internet que pour la natation, boutonner un bouton, fermez leur manteau ou monter à vélo, selon une étude réalisée par la firme AVG Technologies.

Selon les réponses au sondage de 2 mille 200 mères aux États-Unis, Canada et certains pays européens, 19% de leurs enfants ont été en mesure d'utiliser une application Smartphone, mais seulement 9% pouvait attacher ses chaussures; 25% savait comment ouvrir une fenêtre dans un navigateur Web, tandis que seulement 20% nageait sans aide.

Ces dernières années, des dispositifs avec Internet, tels que les tablettes et Smartphone, ont remplacé la télévision comme une alternative de divertissement et même comme baby-sitter électronique.

Cette utilisation excessive d’écrans présente de nombreux dangers pour la santé des enfants car elle peut altérer leurs capacités de concentration et perturber leur fonctionnement cérébral.

Selon une étude menée en Amérique latine par la chaîne de télévision Cartoon Network, les enfants de six à 11 ans naviguent en moyenne deux heures par jour, trois à quatre jours par semaine.

Pères absents, technologie trop présente


À ceci s’ajoute la situation familiale : la plupart des enfants grandissent avec l'absence constante de leurs parents due à leur travail. Dans le même temps, ils font face à une très forte demande de leurs parents et des enseignants à l'école et dans les activités académiques parascolaires.

Les horaires trop saturés et la pression constante de leur environnement, pour qu’ils soient les meilleurs et se conforment aux diverses activités, peuvent causer des troubles du comportement.

Beaucoup de parents estiment que leurs enfants sont très intelligents, car ils sont en mesure d'utiliser des appareils électroniques, mais apprendre aux enfants à effectuer des tâches trop complexes avant que leur système soit prêt à les mener à bien, peut produire des déficits permanents dans la capacité d'apprentissage tout au long de la vie. Cette situation affecte la capacité des enfants à persévérer avec les tâches, à tout se rappeler et à construire des phrases claires.

Par conséquent, l'approche de la technologie devrait être dirigée et accompagnée. Les parents doivent organiser le temps à utiliser l'ordinateur ou d'autres appareils par leurs enfants et surveiller le contenu qui sera vu.

Il faut être assez prudent dans l’utilisation des outils numériques avec les petits enfants car leur cerveau est encore en construction et que nous ne connaissons pas encore toutes les conséquences des outils et des écrans sur le cerveau.

Surtout, les appareils électroniques ne doivent pas remplacer l’attention et la présence des parents, car c’est un fait que la qualité des relations d'attachement avec l’entourage au cours des premières années de la vie est cruciale pour le développement cognitif de l'enfant.


Conseils pour éviter la sur stimulation des enfants

Ne pas essayer d'accélérer leur développement naturel


Bien que la stimulation précoce soit devenue très populaire, c’est une ressource dont l'utilisation doit être évaluée par un expert. Son utilisation est indiquée lorsque les enfants ont le risque de présenter des dommages neurologiques dus à des facteurs génétiques, des complications pendant la grossesse ou à la naissance, ou par accident.

L'utilisation aveugle des techniques de stimulation précoce ne contribuera pas à avoir des super enfants mais peut causer l'inattention, l'hyperactivité et parfois une  faible tolérance à la frustration. Si les enfants n’ont aucun trouble, les parents devraient seulement encourager leur indépendance.

Avoir du temps déconstruit


Les enfants ont besoin du temps libre pour jouer, interagir avec d'autres enfants, dessiner ou faire ce qu'ils aiment le plus. La meilleure façon de savoir quelles sont leurs activités préférées est de les regarder, de parler avec eux, les connaître. En outre, le temps de jeu est une excellente occasion pour les parents de renforcer le lien avec leurs enfants.

Profiter de la nature et des activités de plein air


Quelques idées pour avoir du bon temps et de permettre aux enfants d'apprendre à profiter et apprécier l’environnement, seraient de jouer à séparer des graines mélangées dans un bol; se promener dans un parc à tricycle ou à vélo, ou faire pousser des plantes et des légumes à la maison.

Avoir une bonne alimentation


La carence en nutrition peut être un facteur déterminant des différences quant au développement physique et intellectuel. Par conséquent, le régime alimentaire des enfants devrait inclure suffisamment d'eau, protéines, glucides, lipides, vitamines et minéraux.

Limiter l'utilisation de dispositifs électroniques


Leur fixer des limites horaires et un temps de consultation adapté à leur âge. Il faut équilibrer le temps passé avec la technologie avec d'autres activités importantes pour leur développement, telles que l'exercice physique et l'interaction sociale. Il est également recommandé que, dans leur chambre à coucher n’aient pas accès à la télévision, des tablettes ou des consoles de jeu à l'heure du coucher, car ces stimuli peuvent leur empêcher de dormir et affecter la qualité de leur repos.

Encourager leur curiosité


L'une des choses les plus importantes est de leur fournir l'occasion d'apprendre, d'expérimenter, faire, défaire et transformer. Les enfants dès la naissance ont un intérêt pour explorer et apprendre, tout ce que les adultes doivent faire est de ne pas entraver leur nature. Les encourager à pratiquer le théâtre, la musique ou toute activité qui demande de longs temps d’apprentissage et entraîne leur mémoire.


Les effets que le Smartphone a sur le cerveau

Grâce aux neurosciences, on sait aujourd’hui que les outils numériques agissent sur les différents types de mémoires. Selon les scientifiques l’un des impacts du numérique sur les processus de mémorisation c’est que la mémoire de long terme, celle du stockage, est bien moins utilisée. Une étude a même démontrée que les gens retenaient moins bien les informations qu’ils pouvaient facilement retrouver sur leurs ordinateurs.

Si cette mémoire de stockage est moins utilisée qu’en est-il de la mémoire à court terme ? Très clairement cette mémoire court le risque d’une surcharge récurrente voir d’une véritable saturation.  Si la mémoire de stockage est potentiellement infinie, notre mémoire vive n’est pas très extensible. Le cerveau reçoit beaucoup plus d’information qu’avant mais n’a pas la capacité de tout mémoriser.

Nous sommes inégaux devant ce processus car nous sommes tous différents. Si on est doté d’une grande capacité d’analyse et de synthèse, Internet va décupler l’activité cognitive. Inversement, on risque plutôt d’être submergé par les données, qui ne seront ni transformées en information ni bien sûr en connaissance.

De nouvelles habitudes comportementales émergent et créent une forme de besoin d’être continuellement stimulé. Paradoxalement derrière cette impression gratifiante d’être stimulé en permanence et d’accomplir plusieurs tâches à la fois, le degré d’attention des individus en pâtit. L’activité multitâche alourdit notre charge cognitive et impacte négativement sur notre capacité à nous concentrer sur une seule tâche à la fois et à l’accomplir convenablement. Cette hyper-connectivité interfère avec nos capacités de concentration ainsi que nos processus d’action et de prise de décision.

Alors que notre perception du monde, notre attention et les actions, que l’on a à y faire, sont naturellement focalisées et orientées par le contexte environnant dans lequel nous sommes immergés, avec les technologies de type Smartphone il y a un surgissement de nombreux contextes dissemblables à celui dans lequel nous nous trouvons physiquement.

La conséquence est que cela affaiblit la qualité de notre expérience sensorielle dans l’instant présent.

Par exemple, lorsque nous exécutons une tâche, nous focalisons notre attention sur celle-ci en faisant abstraction des perceptions secondaires qui nous entourent. Ainsi lorsqu’on lit un livre, notre attention se concentre sur la lecture et nous ne percevons plus ce qui se passe autour, nous sommes en quelque sorte complètement immergés dans cette expérience sensorielle et faisons abstraction du reste. Avec le Smartphone, les contextes se superposent et l’attention est prise à défaut par les innombrables actions que nous avons à faire. Cela affecte notre concentration et peut également se traduire par des troubles d’hyperactivité.

Il a été montré que la perpétuelle distraction induite par l’utilisation des Smartphone dans notre quotidien affecte par voie de conséquence les processus de mémorisation qui va se traduire par un déficit de mémorisation des informations. Les capacités cognitives qui interviennent pour mener des réflexions poussées, analyser des informations et les transférer de notre mémoire à court terme vers notre mémoire à long terme s’en trouvent ainsi malmenées.

Autrement dit, naturellement et sachant que le savoir est disponible à tout moment, nous ne faisons plus l’effort ni de retenir, ni de faire marcher notre mémoire pour résoudre des problèmes. La facilité avec laquelle nous avons désormais accès aux informations, participe ainsi à l’affaiblissement des capacités mnésiques du cerveau humain.

Néanmoins, cela renforce dans le même temps ce que l’on appelle la mémoire transactive, laquelle consiste à minimiser la mémorisation d’une information si l’on sait qu’elle est disponible continuellement et que l’on peut ainsi en disposer lorsqu’on le souhaite.

Pourtant à mesure que les Smartphone détournent notre attention, les expériences sensorielles complètes, ancrées dans le présent et le contexte environnant se font plus rares. L’oisiveté, la contemplation et la pensée divagante se raréfient au profit de sollicitations incessantes et d’actions sans repos.

Il faut apprendre à maitriser les outils pour ne pas les subir. Cela peut se traduire par apprendre à déconnecter, à varier les plaisirs entre la lecture profonde d’un support papier et la lecture “butinage” sur le web, entre utilisation des réseaux sociaux et les travaux manuels. Varier la stimulation des différentes zones du cerveau et le laisser se reposer de temps en temps.

Les enfants qui naîtront au cours des prochaines années, auront la possibilité de se concentrer sur des sujets différents à une vitesse supérieure, ce qui ne signifie pas que ce sera le multitâche, mais le caractère de fonctionnement du cerveau à travailler en série sera accéléré.

L’esprit est désormais occupé par un flot discontinu d’informations qui réduisent et brisent ces instants de réflexion et d’introspection. Se détacher un peu de cette technologie permet à l’esprit de se réapproprier son environnement, de penser, de réfléchir, de contempler, bref de vivre.


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